Des bolets à ne pas manger

Dans le Quercy de ma grand-mère, le bolet Satan était considéré comme mortel, et pourtant il n’a jamais tué personne. De fait, dans un pays où l’on ne ramassait que des cèpes et des girolles, personne ne risquait de consommer l’amanite phalloïde!  Ce pauvre bolet Satan n’a pas grand chose de satanique, il peut tout au plus causer des désordres gastro-intestinaux déplaisants, mais à dire vrai peu de gens ont essayé.  C’est en tous cas un champignon assez spectaculaire, plutôt méridional et pas vraiment commun.

Rubroboletus satanas, vallon du Destey, sous chênes pubescents, 27 août 2018

En voici un très gros exemplaire, poussé au même endroit un an plus tard :

Rubroboletus satanas, 25 septembre 2019

Le bolet Satan est donc fidèle à ses stations, et il cohabite ici chaque année avec le bolet radicant. Ce dernier a un chapeau de la même couleur,  mais ses pores et son pied sont jaunes d’or. Il n’est pas toxique, mais il est épouvantablement amer…

Caloboletus radicans, vallon du Destey, sous chênes pubescents, 27 août 2018

Ces deux bolets bleuissent plus ou moins nettement à la cassure ou au frottement. Contrairement à ce qu’on croyait dans le Quercy du temps de ma grand-mère (et peut-être encore maintenant), tous les bolets qui bleuissent ne sont pas « mortels » ni même à rejeter, il en est d’excellents…

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