La galéruque et son prédateur

Les piscines permettent souvent de capturer des animaux difficiles à observer, sinon rares. En ce moment, ce coléoptère de 7-8 mm s’y fait prendre régulièrement. Je l’ai d’abord déterminé Galeruca pomonae, mais l’examen de l’organe copulateur du mâle a révélé qu’il s’agit d’une espèce très voisine, Galeruca interrupta

Galeruca interrupta, vallon du Destey, 16 avril 2019

Or j’ai trouvé aussi, flottant sur l’eau, ce joli coléoptère carabique, Lebia trimaculata, que je n’avais encore jamais observé dans la nature :

Lebia trimaculata, femelle, vallon du Destey, 15 avril 2019

Une espèce voisine, Lebia scapularis, est bien connue pour parasiter la galéruque de l’orme, Xanthogaleruca luteola. Il est donc très probable que Lebia trimaculata s’attaque à Galeruca interrupta. Les femelles de Lebia dont la biologie est connue pondent leurs œufs sur les plantes où vivent les galéruques; il en sort des larves très agiles qui recherchent les nymphes de galéruques pour les dévorer. Dès qu’une larve de Lebia est parvenue à son but, elle mue et se transforme en une sorte d’asticot qui achève de consommer la nymphe avant de se nymphoser à son tour. Ce phénomène s’appelle « hypermétamorphose », on le retrouve chez d’autres insectes parasitoïdes.

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