La mouche « cylindrique » bicolore.

C’est la traduction mot-à-mot du nom latin de cette mouche, Cylindromyia bicolor :

Cylindromyia bicolor, 12 mm, vallon du Destey, 25 mai 2020

C’est son abdomen en fait qui est cylindrique et bicolore, rouge et noir. Il existe d’autres espèces voisines, mais qui ont toutes l’extrémité de l’abdomen noir.

Elle fait partie de la famille des mouches tachynaires (Tachynidae), dont tous les membres – plus de 10 000 sur la planète – sont des « endoparasitoïdes » d’autres insectes. Ce mot signifie que les larves se développent à l’intérieur du corps de l’insecte cible, qu’elles finissent par faire périr (un parasite ne tue pas normalement son hôte, un parasitoïde le tue toujours). Cylindromyia s’est focalisée sur les punaises, et plus particulièrement la punaise grise Rhaphigaster nebulosa : elle pond ses œufs près des punaises adultes, et les larves très mobiles qui en sortent pénètrent dans l’abdomen d’une punaise – en principe une seule par punaise. Cette larve dévore lentement la punaise durant l’hiver, où cette dernière hiverne, et achève sa victime et sa vie larvaire au printemps. Comme la punaise diabolique introduite Halyomorpha halys ressemble beaucoup à la grise, on peut espérer que Cylindromyia s’y intéresse aussi, mais j’ignore si c’est le cas. En Amérique du Nord, une autre espèce de Cylindromyia a été signalée comme parasitoïde de Halyomorpha.

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