En complément de l’article d’Anne-Marie, voici une série de photos réalisées il y a quinze ans sur le développement de Papilio machaon, le plus répandu des papillons « porte-queues » européens.
Le 31 juillet 2003, j’ai remarqué une femelle en train de déposer un œuf sur une ombelle de panais sauvage (Pastinaca sativa). J’ai cueilli le rameau portant cet œuf et l’ai mis dans un vase:
Dès le lendemain, la petite chenille – brune et hérissée de poils – avait éclos et dévorait la coque de son œuf :
Le 7 août elle avait bien grossi, mué et pris des couleurs :
Une semaine plus tard, elle avait atteint sa taille et sa coloration définitive; il faut dire que je lui avais changé sa plante nourricière tous les deux jours !
Elle est allée s’installer sur la vitre voisine et a commencé à tisser une toile…
….où elle a accroché sa chrysalide, après s’être débarassé de sa vieille peau en agitant frénétiquement son abdomen, seule partie mobile du sarcophage où allait s’opérer – en huit jours !- la grande métamorphose.
Le 22 août au soir, dernière étape, la plus délicate : s’extraire et extraire ses ailes de la chrysalide, les déployer lentement, jusqu’à ce que la chitine des nervures ait suffisamment durci. Heureusement, dans la maison elle ne risquait pas trop d’attaque de prédateurs, oiseaux ou fourmis. Dans la chrysalide vide on voit le liquide rougeâtre excrété au moment de l’émergence.
Le lendemain matin, check-up terminé, décollage imminent !