Un cousin peu recommandable du champignon de Paris

Il a pourtant une bonne tête, et il a poussé en abondance au pied d’un tas de compost. Comme le champignon cultivé dit de Paris, il appartient au genre Agaricus (naguère Psalliota). La plupart des espèces de ce genre sont d’excellents comestibles, à l’exception de quelques mauvais sujets dont le plus connu est l’Agaric jaunissant, Agaricus xanthodermus, qui peut provoquer des troubles gastro-intestinaux assez sérieux chez certaines personnes. On  reconnaît ce dernier à la conjonction de trois critères:

– la peau qui jaunit rapidement au frottement, notamment à la base du pied, qui est bulbeux;

– le chapeau des jeunes exemplaires plus ou moins tronconique, jamais régulièrement arrondi;

– une odeur désagréable de caoutchouc, d’encre ou d’iode.

Celui-ci jaunit un peu, a le pied bulbeux, les jeunes sporophores ont le chapeau tronconique,  mais il ne sent pas vraiment mauvais, et il se distingue de xanthodermus par son anneau ample mais simple, et moucheté de flocons brun clair en dessous. Il s’agit en fait d’une espèce voisine assez rare et en tous cas peu connue, qui s’appelle maintenant Agaricus moelleri Wasser, 1976.

Sa comestibilité n’est pas connue, mais vu son étroite parenté avec xanthodermus je vous conseille vivement de ne pas essayer de le cuisiner !

On retiendra de rejeter les Agarics qui jaunissent et qui ne sentent pas l’anis : ceux qui sentent l’anis sont en revanche de très bons comestibles.

Agaricus moelleri, Contes, vallon du Destey, 19 août 2018

Et il repousse régulièrement au même endroit, sur son mycélium pérenne. On voit très bien le chapeau tronconique, ou en dé à coudre, des jeunes exemplaires, caractéristique du groupe de l’agaric jaunissant. Dommage qu’il soit suspect…

Agaricus moelleri, vallon du Destey, 24 juin 2019

 

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