Des petits coléoptères butineurs

Les larves des Oedemera sont des prédateurs qui vivent dans les végétaux en décomposition ; au contraire, les adultes se nourrissent de pollen et de nectar, et affectionnent notamment les fleurs jaunes. Celui-ci appartient à l’espèce la plus commune dans toute la France, Oedemera nobilis. Il s’agit d’une femelle, car dans ce genre, les mâles se reconnaissent immédiatement à leurs fémurs postérieurs très renflés, ce qui leur vaut leur nom de genre, qui signifie « cuisse enflée » en grec.

Oedemera nobilis, femelle, chemin du Destey, 15 juin 2019, 19h, 6 mm, sur gaillarde cultivée

Voici un mâle, qui exhibe ses gros fémurs postérieurs sur une fleur de marguerite pâle :

Oedemera nobilis, mâle, sur Leucanthemum pallens, vallon du Destey, 17 juin 2019

Plusieurs autres espèces, plus méridionales, se rencontrent aussi chez nous, comme Oedemera barbara, ici sur une autre fleur de marguerite :

Oedemera barbara, femelle, sur Leucanthemum pallens, vallon du Destey, 17 juin 2019

Cette espèce, Oedemera barbara, la seule en France à présenter une tache jaune à l’extrémité des élytres, ne se rencontre qu’autour de la Méditerranée, à peu de distance de la côte. On ne trouve des mâles qu’au Maroc et en Espagne du Sud, il est donc probable que les autres populations sont parthénogénétiques.

 

 

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