Les larves des Oedemera sont des prédateurs qui vivent dans les végétaux en décomposition ; au contraire, les adultes se nourrissent de pollen et de nectar, et affectionnent notamment les fleurs jaunes. Celui-ci appartient à l’espèce la plus commune dans toute la France, Oedemera nobilis. Il s’agit d’une femelle, car dans ce genre, les mâles se reconnaissent immédiatement à leurs fémurs postérieurs très renflés, ce qui leur vaut leur nom de genre, qui signifie « cuisse enflée » en grec.
Voici un mâle, qui exhibe ses gros fémurs postérieurs sur une fleur de marguerite pâle :
Plusieurs autres espèces, plus méridionales, se rencontrent aussi chez nous, comme Oedemera barbara, ici sur une autre fleur de marguerite :
Cette espèce, Oedemera barbara, la seule en France à présenter une tache jaune à l’extrémité des élytres, ne se rencontre qu’autour de la Méditerranée, à peu de distance de la côte. On ne trouve des mâles qu’au Maroc et en Espagne du Sud, il est donc probable que les autres populations sont parthénogénétiques.