Ce grand papillon de jour est commun chez nous; il doit son nom français à sa couleur, censée rappeler celle du tabac importé d’Amérique par les Espagnols. Son vol est assez rapide, avec des séquences planées. La chenille se nourrit exclusivement de feuilles de violettes (Viola sp.). Il n’y a qu’une génération par an : les femelles pondent à la fin de l’été, les jeunes chenilles hivernent dans un cocon de soie, et recommencent à se nourrir au printemps avant de se chrysalider pour éclore au début de l’été. On peut voir la chrysalide ici : https://balaba.eu/899-2/
Argynnis paphia, Contes, chemin de Colla Donna, 15 septembre 2018, photo Henri Giaume
En 2019, les premières éclosions ont eu lieu en juin : voici une femelle qui venait d’éclore, et n’avait pas encore bien durci ses ailes.
Argynnis paphia, femelle, vallon du Destey, 16 juin 2019
Elle a accepté mes doigts comme support, et a pris la pose. On voit ainsi le caractère essentiel de la famille des Nymphalidés : les adultes n’ont que quatre pattes fonctionnelles, la paire antérieure est réduite à deux appendices plaqués contre le thorax.
Gros plan sur la tête et le thorax de la même femelle
