Les Raphidioptères sont l’un des plus petits ordres d’insectes, et même le plus petit parmi les insectes à métamorphoses complètes : il ne compte que 18 espèces en France métropolitaine, et un peu plus de 200 dans le Monde. On les classait naguère dans les Névroptères, mais ces derniers constituent à présent un « super-ordre », dans lequel les Raphidioptères se caractérisent par leur très long « cou », le prothorax en fait, et la tarière des femelles. Ces dernières l’utilisent pour insérer leurs œufs dans du bois mort. Les larves sont en effet prédatrices de petits invertébrés « saproxylophages », c’est-à-dire qui participent à la décomposition du bois mort. Cette femelle de Xanthostigma corsica s’est posée sur le pare-brise de ma voiture, dans le vieux village de Contes. Pourquoi? Elle ne me l’a pas dit…
Cette espèce se trouve en France sur le pourtour méditerranéen, Corse comprise, d’où elle a été décrite.
Mais de retour à la maison, un autre raphidioptère m’attendait « à la porte du garage », comme dans la chanson de Trénet :
Celui-ci est un mâle, puisqu’il n’a pas de tarière, et il appartient à l’autre famille de Raphidioptères, les Inocelliidae, caractérisée par le ptérostigma (la cellule foncée sur le bord de l’aile) non divisé par une nervure, alors que les Raphidiidae ont le ptérostigma formé de deux cellules. La détermination est alors facile, car il n’y a qu’une seule espèce de cette minuscule famille chez nous !